Jack Campbell – Dauntless

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Auteur :

Campbell, Jack

Titre :

Dauntless

Cycle :

The Lost Fleet (vol. 1)

L’histoire en bref :

Il était seul, dérivant dans l’espace depuis des décennies, commandant ayant perdu son vaisseau lors d’un combat sauvage prélude d’une guerre sans merci.
Rescapé par une flotte militaire passant par là, il est devenu un de ses officiers les plus respectés car son nom a été tourné en légende par la propagande.
Lorsque l’Amiral en charge de la flotte doit monter à bord du vaisseau amiral ennemi afin de discuter d’une reddition, il lui laisse le commandement.
Lui se sent un homme brisé pour qui les événements célébrés par la propagande sont un souvenir semblant dater d’hier.
Mais lorsque le haut-commandement est décapité par la trahison de l’ennemi, c’est vers lui que tous se tournent…

L’avis d’Eumène :

(Avis écrit en 2013, depuis j’ai lu tout le cycle principal et l’avis est resté le même)

Du space-opéra militaire tout ce qui a de plus classique, inspiré par un scénario « xénophonesque » et reprenant le thème classique de la flotte perdue devant rentrer chez elle au fil d’un voyage semé d’embûches.
Cependant cela se lit avec plaisir, le style étant agréable et le rythme du récit relativement soutenu.
Un bon moment de détente donc, et une série que je pourrais bien continuer.

 

Note finale :

8/10

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Glen Cook – La compagnie noire

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Auteur :

Cook, Glen

Titre :

La compagnie noire – Les livres du nord

Cycle :

Annales de la Compagnie Noire

L’histoire en bref :

Une compagnie mercenaire est à la dérive dans un univers déchiré par la guerre. Ses membres ont longtemps essayé de se tenir éloignés des pires combats mais se retrouvent au coeur de la tourmente quand leur employeur est assassiné par une créature démoniaque…

L’avis d’Eumène :

J’aurais pu faire une fiche pour chaque livre de cette trilogie formant la première partie de ce grand cycle. Cependant cela n’aurait pas été très pertinent dans la mesure où les caractéristiques du récit se retrouvent de volume en volume.

On est là face à une traduction tardive d’une oeuvre du milieu des années 80, et à ce titre ces romans souffrent de la comparaison avec les romans de la nouvelle vague de Fantasy des Steven Erikson et autres G.R.R. Martin. Le fait que je l’aie lu en français n’a sans doute pas non plus contribué à ce que j’apprécie pleinement ce texte, même si la traduction ne semble pas poser de gros problèmes.

Globalement on sent l’âge du récit dans la façon de faire évoluer les personnages, une ambiance un peu Donjons et Dragons qui donne un goût un peu suranné au produit alors qu’à l’époque ces romans étaient assez innovants car leurs personnages principaux n’étaient pas les traditionnels paladins ou jeunes apprentis magiciens nigauds de leurs concurrents. Le récit se veut plus sombre mais n’atteint pas la noirceur des Glorieux Defunts Malazéens.

Une oeuvre à lire peut-être plus pour son importance en tant qu’étape dans le développement du genre que pour ses qualités intrinsèques, car des textes bien meilleurs sont aujourd’hui disponibles dans les librairies.

Note finale :

7/10

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Ted Chiang – Stories of your Life

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Auteur :

Chiang, Ted

Titre :

Stories of your life

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Recueil de nouvelles :

Tower of Babylon
Ca y est, l’homme a atteint son rêve : il est sur le point de toucher à la voûte céleste. La tour de Babel, fruit du travail de générations des peuples de l’entre deux fleuves, a atteint le firmament et il est temps pour l’équipe des mineurs chargés de percer le mur qui révélera Dieu d’entamer son grand oeuvre. Mais Dieu peut-il être connu ?

Understand

Quand une drogue vous donne accès à un nouveau niveau de compréhension de la réalité à mille lieues au dessus de l’expérience du commun des mortels, que faites vous ? Serez vous guidés par votre égoïsme ou par altruisme ? Et surtout, comment interagirez vous avec le reste du monde ?

Division by Zero

Comment réagir face à une découverte qui détruit complètement son univers, en chamboule les fondements même, et ce d’une façon scientifiquement incontestable ? Surtout si ce que vous venez de détruire est la base même de l’arithmétique… Et quel impact sur vos proches ?

Story of your life

On dit toujours que s’ouvrir à d’autres cultures permet d’apprendre à mieux se connaître. Et si cette culture est extraterrestre et que vous êtes l’un des premiers humains à entrer en contact avec elle, alors attendez vous à faire de surprenantes découvertes… (A noter que le récent film Arrival est tiré de cette nouvelle)

Seventy Two Letters

Lorsque les théories de l’alchimie rencontrent le nouveau monde de la révolution scientifique, et que les golems viennent aider les humains à accomplir leurs tâches les plus répétitives, la possibilité d’un monde meilleur semble s’ouvrir. Mais en est-il vraiment ainsi ?

The Evolution of Human Science

Au train où progressent les intelligences artificielles il va arriver un point où les humains normaux ne disposant pas de capacités augmentées ne pourront plus suivre les développements de la science. Quel futur alors pour les revues scientifiques classiques, ou pour les chercheurs simplement humains ?

Hell is the Absence of God

Enfer et paradis sont bien réels, et les anges viennent assez régulièrement sur terre pour le prouver. Comment vivre les crises de foi dans un tel monde ?

Liking what you See : A documentary

L’appréciation de la beauté physique est-elle le prochain racisme à éliminer ? Et si la science nous offrait des solutions ? Suivez le débat…

L’avis d’Eumène :

Ted Chiang est un auteur qui ne s’exprime que par nouvelles, et quelles nouvelles ! De la science-fiction ancrée dans notre quotidien qui pose des questions intelligentes sur notre rapport au monde et nos relations interpersonnelles.

Cette compilation d’un peu plus de la moitié de son oeuvre est un concentré d’intelligence qui vous forcera sans doute à sortir de votre zone de confort et vous interpellera à plus d’un titre.

L’auteur joue avec les styles, avec certains textes aux accents parfois plus steampunk, et aborde parfois des thématiques abordées par d’autres, mais toujours avec un point de vue nouveau et souvent rafraîchissant. A titre d’exemple le début de “Understand” rappelle indubitablement “Des Fleurs pour Algernon” de Keyes, mais la deuxième partie de la nouvelle l’en éloigne radicalement.

Bref je suis enthousiaste au sortir de cette lecture et ne puis qu’être d’accord avec ces jurys qui ont attribué 4 Hugo, 4 Nebula et 4 Locus à Chiang alors qu’il n’a publié qu’une quinzaine de textes…

Notez que l’auteur diffuse usuellement ses textes gratuitement sur internet, wikipedia fournissant d’ailleurs les liens : https://en.wikipedia.org/wiki/Ted_Chiang

Note finale :

10/10

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René Barjavel – La peau de César

La peau de Cesar - Barjavel,Rene_resizedcoverAuteur :

Barjavel, René

Titre :

La peau de César (ebook)

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Tout est calme en Arles écrasée de soleil, sauf peut-être les arènes où l’on s’apprête à jouer le Jules César de Shakespeare. Mais ce calme apparent se fracasse lorsque la police reçoit une lettre anonyme lui annonçant le décès prochain de l’un des acteurs de la pièce. Malgré les précautions prises l’acteur principal est poignardé au moment de son triomphe, sous les regards de plusieurs milliers de spectateurs qui ne se rendent compte de rien. Commence alors pour la police une véritable course contre la montre alors que le spectacle continue et que les victimes ne cessent de tomber…

L’avis d’Eumène :

Une enquête policière à l’ancienne que l’on attendait pas forcément de la part de Barjavel. Polar de bonne facture publié en 1985, il entraîne le lecteur dans son univers théâtral, avec un vrai sens de la mise en scène comme en témoigne le dénouement dramatique. Dernier roman de l’auteur publié avant son décès, il amène à se demander ce qu’il aurait pu donner aux lecteurs s’il avait poursuivi dans cette veine. La principale force du récit réside dans ses personnages, qui oscillent sans cesse entre leur rôle sur scène et leur identité propre : on sait depuis Simenon qu’un bon polar n’est rien sans ses personnages, et l’auteur nous a ici gâtés.

Note finale :

8/10

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