Jean-Laurent Del Socorro – Boudicca

Del Socorro Boudicca

Auteur :

Del Socorro, Jean-Laurent

Titre :

Boudicca

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Rome, époque de Néron. Dans les campagnes de Britannia un drame se joue quand un collecteur d’impôts véreux se fait complice de la rapacité d’administrateurs corrompus. Une femme est violée et dépouillée de ses biens. Cette femme s’apelle Boudicca.
Le roman se place du côté des Iceni et suit la jeunesse puis la révolte de la reine guerrière jusqu’à son ultime destin…

L’avis d’Eumène :

L’histoire est très connue, surtout chez les Anglo-Saxons. Plusieurs romans ont déjà pris ces évènements pour sujet, notamment ceux de M.C. Scott : la révolte des Iceni fait partie du folklore britannique au même titre qu’Arminius chez les Allemands ou, dans une moindre mesure, Ambiorix et ses Eburons en Belgique.
Malheureusement la version qu’en donne Del Socorro n’est pas la meilleure qu’il m’ait été donné de lire, loin s’en faut. Insérant quelques éléments que l’on pourrait considérer comme fantastiques, l’auteur s’essaye surtout à une fresque historique sans vraiment s’en donner les moyens.
Préférent un récit que l’on qualifierait presque d’intimiste à la grande histoire, Del Socorro ne prend pas de risque et ne va donc pas s’intéresser à la « grande histoire ».
Mais sa reconstitution du quotidien de ces celto-britons n’est pas non plus à la hauteur, les personnages manquent de profondeur, et le texte est, à 250 pages, si court…
Bref si vous voulez vous plonger dans un univers celtique préférez Jaworsky, au moins trouverez vous là de la vraie matière à lire…

Note finale :

3/10

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David Gemmel – Le Lion de Macédoine (Intégrale)

David Gemmel Lion de Macédoine

Auteur :

Gemmel, David

Titre :

Le lion de Macédoine, intégrale

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Parménion est un jeune spartiate, ou à tout le moins devrait être considéré comme tel. Il a subit leurs entrainements depuis l’enfance, il a subit aussi leur haine et leur jalousie devant ses talents.
Pris sous la protection de l’exilé athénien Xénophon, il devient le meilleur stratège de toute la Grèce de ce quatrième siècle avant notre ère, mais il n’a toutefois pas encore appris à maîtriser ses sentiments.
Son amour pour une belle spartiate va le condamner à son propre exil à Thèbes, ville ennemie de Sparte qu’il aide à se soulever contre ses anciens frères d’armes et qu’il conduit, avec le politicien Epaminondas, à de brillantes victoires.
Devenu mercenaire, conduisant des armées pour de l’or comme d’autres pilotent des navires marchands pour le compte de riches armateurs, il devient une véritable légende au point qu’un jeune homme ambitieux fait appel à ses services.
Cet homme c’est Philippe, nouvellement monté sur le throne de Macédoine, un petit royaume du nord de la Grèce soumis à la menace de trois ennemis aussi puissants que différents : chacun nécessite une approche nouvelle si le royaume espère survivre.
Combinant leurs forces, le politicien Philippe et Parménion vont faire du pays le plus puissant du monde hellenique.
Mais dans l’ombre un autre combat se joue. Des forces magiques d’une rare puissance s’affrontent pour empêcher le retour sur terre du chaos personnifié, qui s’incarnera dans un enfant à naître et dont la destinée changera la face du monde.
Bientôt Parménion lui-même aura un rôle à jouer dans ce combat qui mettra en doute tout ce en quoi il a toujours cru…

L’avis d’Eumène :

J’en avais bien sur entendu parler depuis longtemps, mais je ne m’étais encore jamais attaqué à ce classique de la fantasy antique. Je n’avait pas d’attentes particulières à son sujet, mais je suis ressorti de sa lecture avec un avis peu enthousiaste.
Par certains aspects il fait bien entendu songer au cycle des Macht de Paul Kearney, de 20 ans son cadet, mais ici il est surtout arrivé sur ma table après la lecture d’Aube de Fer de Matthew Woodring Stover.
Et le roman de Stover, même s’il se déroule dans un tout autre contecte chronologique, n’en reste pas moins bien plus cohérent, mieux documenté, plus intéressant à lire et plus divertissant par tant d’aspects que derrière le roman de Gemmel apparait presque plat.
Je soupçonne qu’une partie de mon désanchantement est aussi lié à l’âge du texte, qui remonte tout de même à la fin des années 80 et au début des années 90, celui de Stover affichant 10 ans de moins au compteur.
Soyons juste, tout n’est pas à jeter, loin de là. La première partie, qui correspond en gros à l’enfance de Parmenion, est assez bonne, mais la suite est vraiment plus fluctuante.
Je ne suis d’ailleurs pas sur que relire Raymond Feist aujourd’hui me procurerais autant de plaisir qu’à l’époque où je l’ai découvert, avant la lecture d’Erikson et de son cycle Malazan.
Mais le facteur reconstitution de l’antiquité a aussi certainement joué dans mon manque d’appréciation,

Note finale :

6/10

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Matthew W. Stover – Aube de Fer

Stover Aube de Fer

Auteur :

Matthew Woodring Stover

Titre :

Aube de Fer

Cycle :

Barra la picte

L’histoire en bref :

Troie est tombée, Ramsès II règne depuis tellement longtemps sur l’Egypte que nul ne se souvient plus d’un autre souverain, et Barra la Picte est arrivée trop tard pour la plus grande bagarre de tous les temps.
Voilà en résumé la situation, à laquelle il faut ajouter qu’elle est sans le sous mais possède un rare talent pour le maniement de la hache et la découverte des ennuis.
D’ailleurs ses compagnons, Leucas l’athénien qui a assiégé la cité dardannienne et Khépéru le magicien égyptien banni de sa patrie, commencent à en avoir un peu assez d’être toujours au coeur de la bataille…
Les trois compagnons sont arrivés à Tyr, en Phénicie, où Barra à des connexions et pense pouvoir se refaire une santé financière. Sauf que la ville semble troublée, on parle de magie noire, de sorcellerie…
Alors que la situation politique est explosive, Barra va devoir comprendre ce qui se passe afin d’éviter de mourrir d’un mauvais coup de couteau dans une ruelle sombre…

L’avis d’Eumène :

Un excellement moment de lecture ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à lire une oeuvre de fantasy, qui plus est une oeuvre sise dans un contexte antique.
Certains compareront vite Barra à Xena la guerrière, et la comparaison tournera vite en défaveur de la seconde : Barra mets des claques avec forces jurons, colle des begnes sans se retourner pour admirer son oeuvre et joue des méninges aussi bien que de l’humour pour le plus grand plaisir des lecteurs.
La reconstitution du monde de la Tyr ancienne est soignée, bien plus que dans beaucoup de romans historiques, et l’intégration des éléments fantastiques bien trouvée.
Le récit est pour sa part rythmé, dans un vocabulaire assez riche qui contribue à plonger le lecteur dans l’histoire, et comprend des retournements de situation intéressants.
Je ne vais pas poursuivre plus longtemps, simplement vous inviter à lire ce roman !

Note finale :

10/10

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Noosphère
– David Colignon, sur Présence d’esprits, a moins apprécié

Fabien Clavel – Homo Vampiris

Clavel Homo Vampiris

Auteur :

Clavel, Fabien

Titre :

Homo Vampiris

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Vous vous en doutiez, mais c’est confirmé : les vampires sont là. Le soucis c’est que certains d’entre eux ne s’entendent pas vraiment avec leurs voisins, au point de proner la révolution…
La jeune Nina s’est retrouvée embarquée malgré elle dans le conflit entre vampires orthodoxes et révolutionnaires, et pas forcément du côté de ceux qui ont le plus de chances de s’en sortir…
Mais les Bathory, comme s’appellent les traditionalistes, ont d’autres chats à fouetter : certains de leurs autres plans connaissent quelques râtés alors que leur succès garantirait leur hégémonie pour des siècles.
Qui sait quel sera l’ultime dénouement de ce conflit ?

L’avis d’Eumène :

De la bit-lit fort classique par bien des aspects, c’est ce que je retiens de ce polar vampirique mené tambours battants par Fabien Clavel. Ce n’est pas mauvais, c’est même par moment franchement bon, mais ce n’est pas ma tasse de thé pour autant.
La femme est encore une fois objet à fantasmes sexuels, comme trop souvent dans ce genre de récits, même si elle est l’héroïne.
Le monde est classiquement divisé entre deux clans de vampires luttant pour le pouvoir, et un jeu de flashback permet d’enrichir l’univers d’éléments de background sans passer par les trops fréquents récits des anciens que l’on trouve dans d’autres récits.
Globalement l’ouvrage n’est en outre pas un succès car il semble avoir été quelque peut baclé, surtout vers la fin, et le travail éditorial pêche par son manque d’attention aux détails, laissant passer trop de coquilles diverses.
Bref ce ne sera certainement pas ma lecture de l’année, sans toutefois s’être jamais montré vraiment mauvais.

Note finale :

6/10

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– Le cafard cosmique en parle

Paul Hoffman – The Beating of His Wings

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Auteur :

Hoffman, Paul

Titre :

The Beating of His Wings

Cycle :

Thomas Cale (vol. 3)

L’histoire en bref :

Thomas Cale, l’ange de la mort venu sur Terre pour exterminer la race humaine, est gravement malade.
Physiquement affaibli, il a du chercher refuge dans un hopital où sa faiblesse fait de lui la victime des brutes de l’aile psychiatrique sans que pour autant les médecins ne puissent trouver la cause du mal qui le ronge.
Pourtant sa présence est nécessaire dans la capitale, alors que l’armée du pape Bosco menace de lancer une nouvelle offensive susceptible de capturer rapidement l’ensemble des terres encore libres.
Mais même présent à la cour, Thomas devrait encore obtenir les troupes, les ressources et les appuis politiques pour mener sa guerre contre son créateur…

L’avis d’Eumène :

Une série qui se termine de façon relativement décevante, même si elle fait sens. Un livre qui ne révèle rien de neuf, qui se concentre sur un adolescent chétif et souffreteux.
Aucun souffle, aucune énergie, l’impression d’un travail peut-être un peu bâclé par un auteur semblant se servir d’un générateur automatique de noms pour sa géographie et d’événements historiques bien connus pour ses batailles ou ses rebondissements.
L’auteur le confesse d’ailleurs lui-même, certains passages reprennent pratiquement mots pour mots des discours célèbres et si Agincourt avait servi dans un des volumes précédents, on constate ici la présence de Massada.
Bref une fin qui n’enthousiasme pas le lecteur, et qui ne laissera pas un souvenir impérissable.

Note finale :

5/10

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Glen Cook – La compagnie noire

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Auteur :

Cook, Glen

Titre :

La compagnie noire – Les livres du nord

Cycle :

Annales de la Compagnie Noire

L’histoire en bref :

Une compagnie mercenaire est à la dérive dans un univers déchiré par la guerre. Ses membres ont longtemps essayé de se tenir éloignés des pires combats mais se retrouvent au coeur de la tourmente quand leur employeur est assassiné par une créature démoniaque…

L’avis d’Eumène :

J’aurais pu faire une fiche pour chaque livre de cette trilogie formant la première partie de ce grand cycle. Cependant cela n’aurait pas été très pertinent dans la mesure où les caractéristiques du récit se retrouvent de volume en volume.

On est là face à une traduction tardive d’une oeuvre du milieu des années 80, et à ce titre ces romans souffrent de la comparaison avec les romans de la nouvelle vague de Fantasy des Steven Erikson et autres G.R.R. Martin. Le fait que je l’aie lu en français n’a sans doute pas non plus contribué à ce que j’apprécie pleinement ce texte, même si la traduction ne semble pas poser de gros problèmes.

Globalement on sent l’âge du récit dans la façon de faire évoluer les personnages, une ambiance un peu Donjons et Dragons qui donne un goût un peu suranné au produit alors qu’à l’époque ces romans étaient assez innovants car leurs personnages principaux n’étaient pas les traditionnels paladins ou jeunes apprentis magiciens nigauds de leurs concurrents. Le récit se veut plus sombre mais n’atteint pas la noirceur des Glorieux Defunts Malazéens.

Une oeuvre à lire peut-être plus pour son importance en tant qu’étape dans le développement du genre que pour ses qualités intrinsèques, car des textes bien meilleurs sont aujourd’hui disponibles dans les librairies.

Note finale :

7/10

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Cécile Guillot – La voie de la sorcière

palimpsestes-tome-1-impressionnisme-644221Auteur :

Guillot, Cécile

Titre :

La voie de la sorcière

Cycle :

Fille d’Hécate (vol. 1)

L’histoire en bref :

Une étudiante en psycho, orpheline un peu maladroite et paumée, rencontre un beau brun ténébreux et se laisse convaincre de le suivre dans son laboratoire pour un test. La suite ? Pas ce que vous croyez ! Parce que le jeune chercheur travaille sur un domaine bien particulier qui va faire prendre conscience à la demoiselle de ses dons parapsychologiques… Si bien des étudiants en psycho sont surtout en quête de réponses sur eux-même, peu nombreux sont ceux qui découvrent être héritiers de pouvoirs magiques ! Mais si ces pouvoirs peuvent amener de belles découvertes, ils peuvent aussi provoquer l’irruption de sombres pouvoirs dans la vie de leurs détenteurs…

L’avis d’Eumène :

Un deuxième titre acquis sur le stand des éditions du chat noir lors de la foire du livre de Bruxelles après une discussion avec les auteurs présents. Et, disons le tout de suite, une deuxième relative déception, notamment à cause du travail éditorial.

Je n’en étais pas page 35 que je m’étais déjà fait à plusieurs reprises la remarque que des mots manquaient dans les phrases, pourtant bien tournées par ailleurs. Au bout de 140 pages assez aérées et lues en seulement une heure, on ressent aussi la déception d’un ouvrage trop court et pourtant pas forcément sans longueurs, avec des passages d’introduction à la Wicca qui prennent parfois trop de texte.

Car il faut bien le dire : ce roman est surtout un livre d’initiation à cette philosophie new age et l’aspect qui avait attiré mon attention, en l’occurrence la référence à la déesse Hécate, n’est au final pas développé. Des pistes qui auraient aussi pu enrichir le récit, notamment son aspect thriller, n’ont absolument pas été développées et certains passages, en particulier ceux prenant la forme d’emails, semblent plus des artifices de facilité que de réels composants significatifs.

Par ailleurs les personnages manquent de profondeur, semblant n’être que des avatars de certaines caractéristiques comme « naïve » pour l’héroïne, « gentille » pour Dorine, « ténébreux » pour Alexandre, … ce qui ne permet pas non plus d’approfondir le récit. Or l’auteure a la capacité d’approfondir les choses, comme elle le montre avec ses descriptions des trajets entre Aix-en-Provence et Marseille, qui sont presque les aspects les plus travaillés du roman après les passages consacrés à la Wicca.

Je suppose que d’autres lecteurs pourront apprécier le roman plus que moi, mais je ne suis clairement pas le public visé pour ce texte. Dommage, car l’écriture de l’auteur est assez agréable et j’aurais pu apprécier un ouvrage au contenu un peu plus riche.

Note finale :

06/10

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Paul Kearney – Kings of Morning

Kings of MorningAuteur :
Paul Kearney

Titre :
Kings of Morning

2012, 440 pages

Cycle :

Les Machts (vol. 3)

L’histoire en bref :

Corvus est devenu le souverain incontesté des Machts, épaulé par le vétéran Rictus, légendaire mercenaire commandant des Têtes de Chiens.
Pendant ce temps dans l’Empire asurian, Kurun, un jeune esclave ambitieux est capturé alors qu’il déambulait sans autorisation dans les jardins royaux.
Devenu jouet dans les conflits entre héritiers du trône, il est castré et confié à la princesse Roshana alors même que celle-ci s’apprête à fuir le palais avec son frère Rakhsar afin d’éviter les complots de leur demi-frère Kouros, héritier du trône poussé par une mère dévorée par l’ambition.
Alors que les Machts de Corvus progressent en direction de la capitale asuriane, et que l’Empire se met sur le pied de guerre, les jeunes princes essayent de survivre loin de l’environnement protégé qu’ils ont toujours connu.
Traqués, survivant dans un univers hostile où leurs serviteurs sont leur ressource la plus précieuse, les princes sont confrontés à une réalité qui dépasse leur entendement.
Mais une rencontre fortuite changera leur destin…

L’avis d’Eumène :

Ce volume est sans doute le plus faible de la trilogie, il ne parvient pas provoquer de sentiments envers les personnages ou à réellement passionner pour son intrigue.
Tout est téléphoné d’avance, il n’y a aucune surprise, on a presque l’impression que l’auteur n’avait plus vraiment d’idées et n’a fournit à son éditeur qu’une production sans inspiration…
Pourtant il y aurais eu moyen de produire un intéressant roman avec les mêmes bases, et d’éviter les longueurs que l’on retrouve en de trop nombreux endroits du roman.
Bref une lecture assez décevante mais qui conclut bien les différents fils scénaristiques mis en place dans les ouvrages précédents.

Note finale :

6/10

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Elbakin

Paul Kearney – Corvus

CorvusAuteur :
Paul Kearney

Titre :
Corvus

2010, 498 pages

Cycle :

Les Machts (vol. 2)

L’histoire en bref :

Rictus, le vieux Mercenaire Macht, rentre chez lui après une longue campagne. Voilà longtemps qu’il l’attend, ce repos auprès de sa femme et de ses enfants. Il ne sait pas de quoi l’année prochaine sera faite, s’il ira combattre contre Corvus, le jeune roi descendu du nord. Il pense à la retraite.
Corvus, lui, pense à Rictus. Il connait la légende de celui qui a ramené les 10 000 mercenaires Macht encerclés au coeur de l’Empire asurian. Il connait l’histoire de celui qui a su transformer la défaite en triomphe. Il veut que le porte-fléau, détenteur de l’une des rares armures magiques dispensées aux Macht par les Dieux, soit à ses côtés pour unifier les peuples Macht.
Jeune, innovant, énergique, organisé, troublé par le secret de ses origines, Corvus espère obtenir l’aide de Corvus pour que les cités cèdent sans combats et que, lorsque la force s’avèrera nécessaire, le régiment mercenaire des Têtes de Chiens puisse être le coeur de ses forces.
D’autres, eux, ne laisseront pas Corvus s’engager ainsi auprès de celui qu’ils ne voient que comme un tyran, et ils sont prêts à tout pour convaincre le mercenaire.
Au coeur de l’horreur de la guerre, certaines exactions sont plus personelles que d’autres…

L’avis d’Eumène :

Voilà le deuxième volume d’une série qui doit être distinguée comme une des contributions les plus originales de ces dernières années. Le premier volume « 10 000 au coeur de l’Empire » était trop proche du modèle de Xénophon, mais ce volume sait mieux se détacher du modèle antique.
Avec un Corvus qui ressemble plus à Alexandre le Grand qu’à Philippe II de Macédoine, avec des batailles qui sont différentes de celles menées par ces rois et qui ne sont donc pas une nouvelle redite de batailles connues, Kearney parviens à créer un univers qui prend son envol, son autonomie. Et cela est bien.
Par ailleurs il est à noter que l’auteur a su mieux distiller la progression de ses personnages, à la fois leurs évolutions que la révélation de leur passé et de leurs ambitions, surtout en ce qui concerne Corvus.
Si tout n’est pas forcément parfait, l’ensemble est toutefois assez bien équilibré que pour mériter une note bien supérieure à celle attribuée à son prédécesseur. Bref, lecture recommandée !

Note finale :

8/10

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Roger Zelazny – Les cours du Chaos

Les Cours du ChaosAuteur :

Roger Zelazny

Titre :
Les cours du chaos

2012, 224 pages

Cycle :
Le cycle des princes d’Ambre (vol. 5)

L’histoire en bref :
Corwin d’Ambre, prince héritier du trône, vient de retrouver son père que tous croyaient mort. Et il vient de découvrir des choses sur ses origines que jamais il n’aurait pensé possible. Mais la guerre fait encore rage en Ambre et dans les mondes parallèles dérivés de son ombre : les légions du chaos sont omniprésentes tandis que les trahisons au sein même de la famille continuent. Une famille plus large qu’il ne le croyait, une famille plus diverse aussi.

On ne peut vaincre un ennemi inconnu aussi Corwin va-t-il devoir en apprendre plus sur ses adversaires du chaos, un périple périlleux qui va l’entraîner au bord même de l’indescriptible. Il va devoir lutter contre tous ses instincts dans une course contre la montre dont l’enjeux n’est rien de moi que la survie du monde tel que nous le connaissons !

L’avis d’Eumène
Et voilà la conclusion de ce cycle en cinq tomes, un cycle qui nous aura donné de bons romans et un très bon, le quatrième. On va ici mettre un terme à plusieurs fils d’intrigue, et introduire de nouveaux personnages qui viendront ultérieurement prendre la relève pour cinq autres romans.

Une longue progression au travers des mondes, un sentiment d’urgence à chaque page, des paysages nouveaux à chaque instant, et une bataille finale de dimensions épiques : voilà ce qu’offre ce récit, un bon point pour mettre fin à la découverte de ce cycle même si je n’exclu pas de le reprendre ultérieurement : je sais en tout cas qu’avec ce volume je quitterais le monde d’Ambre avec un bon souvenir car « les cours du chaos » est un récit réussi à mon sens, et ne laisse pas le lecteur sur sa faim même s’il ouvre des portes pour le futur.

Bref, bonne lecture !

Note finale :

08/10

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