Emmanuelle Nuncq – Impressionisme

palimpsestes-tome-1-impressionnisme-644221Auteur :

Nuncq, Emmanuelle

Titre :

Impressionnisme

Cycle :

Palimpseste (vol. 1)

L’histoire en bref :

 

La découverte à Delphes de la statue de la Pythie est une grande gloire pour la France et le professeur Homolle se fait une joie de la ramener au Louvre, dont elle sera indubitablement la nouvelle pièce majeure.

Mais bientôt le gardien Samuel et la visiteuse Clara, étudiante en arts, vont découvrir qu’il se produit de drôles de chose aux alentours de la statue… Pris par les événements, les deux jeunes gens vont être rapprochés par la statue tandis que le Louvre et Paris sombrent progressivement dans une folie qui saisit jusqu’au plus hautes sphères de l’Etat…

L’avis d’Eumène :

Acquisition faite lors de la récente foire du livre de Bruxelles après que l’auteure m’en ait vanté les mérites, ce roman se lit facilement et présente quelques idées intéressantes. Cependant je ne suis pas certain d’être vraiment le public ciblé par Emmanuelle Nuncq, ce qui fait que je ressort de cette lecture avec un avis en demi-teinte.

Si le fil narratif principal est sympathique et peut être associé à l’esprit d’une aventure d’Adèle Blanc-Sec, avec une ambiance fin 19ème version fiction non steampunk assez bien rendue, la place trop importante de l’histoire d’amour entre Samuel et Clara m’a repoussé. Non seulement elle occupe une place non négligeable dans le texte, mais en plus n’est-elle pas vraiment crédible dans la façon dont elle est présentée.

Par ailleurs cet amour est aussi symptomatique de l’autre grand défaut du récit : son caractère par trop brouillon. Car c’est bien connu, qui trop embrasse mal étreint et l’auteure embrasse ici trop de thèmes sans rien en faire… Ainsi le bisexualisme de Clara ne sert à rien dans l’avancement du récit et ne vient porter aucun message, la dépression de Paul ne sert aucun propos, les scènes historiques viennent simplement comme des tâches sur une toile plus large sans parvenir à l’illuminer d’une lumière impressionniste, …

Bref beaucoup d’éléments qui viennent un peu troubler la lecture, font se demander où veut en arriver l’auteure et donnent l’impression que le travail de l’éditeur n’a pas été suffisant pour canaliser sa passion et peaufiner l’oeuvre, pour lui donner de la profondeur. Cela est dommage, surtout pour un auteur qui a déjà plusieurs romans publiés à son actif.

Au final je donne une note positive grâce aux bonnes idées et au fait que le livre parle de l’Antiquité, mais je ne suis pas certain de lire la suite.

Note finale :

07/10

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Charles Stross – The Fuller Memorandum

The Fuller MemorandumAuteur :

Stross, Charles

Titre :

The Fuller Memorandum

2010, 352 pages

Cycle :

The Laudry files (vol. 3)

L’histoire en bref :

Bob Howard, l’informaticien en chef des services secrets britanniques de lutte contre les menaces occultes, n’est pas encore remis de ses dernières émotions que déjà de nouvelles menaces le forcent à retourner sur le terrain.
Les Russes ont déployé d’importants efforts pour atteindre de mystérieux objectifs, mais sans que personne ne sache lesquels. Dans le même temps, le mystérieux Angleton, patron de Bob, lui a confié soupçonner l’existence d’un traître au sein de l’organisation.
Mais ce n’est pas là le seul problème de Bob : sa compagne semble avoir été particulièrement éprouvée par une mission de nettoyage à Amsterdam et lui-même à succombé à un charme de niveau 3 et s’est acheté un I-gadget téléphonique que ses amis des services techniques se sont amusés à optimiser…
Alors qu’il essaye de résoudre ses différents problèmes, Bob va devoir affronter de nombreuses menaces et faire appel à des talents insoupçonnés, quitte à faire appel à l’aide d’une armée de zombies. Ce qui, en plein coeur de Londres, peut être quelque peut gênant.

L’avis d’Eumène :

L’univers de la Laverie est un des plus jouissif que l’on puisse lire pour l’instant, avec son héros improbable et ses intrigues abracadabrantesques mélangeant allègrement occultistes fous, dieux démoniaques, informatique détraquée et squelettes réveillés…
Ce troisième opus de la série (lu malheureusement après le quatrième) ne déroge pas à la règle et s’avère à mon sens bien meilleur que le second volume « Jennifer Morgue », même si ont peut parfois s’interroger sur la pertinence de certains passages.
Le voyage dans l’absurdie bureaucratique, un des éléments si délicieux de l’univers de Stross, est aussi bien pensé et amusant pour tous ceux qui ont fait l’expérience de ce genre d’environnement de travail.

Note finale :

8/10

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Quarante-Deux

Blog à part

Charles Stross – The Apocalypse Codex

The Apocalypse CodexAuteur :

Stross, Charles

Titre :

The Apocalypse Codex

2012, 386 pages

Cycle :

The Laudry files (vol. 4)

L’histoire en bref :

Bob Howard, agent secret de Sa Majesté, a été rattrapé par la bureaucratie de la « Laverie », le service en charge des menaces démonologiques et d’outre-espace : on l’a promu. Le petit informaticien s’est vu envoyé dans une formation inter-agences afin d’apprendre à coopérer avec les autres départements du service public, alors même qu’il ne connais pas encore tous ceux de sa propre organisation…
Pendant qu’il apprend à jouer au bon bureaucrate, en coulisse, d’autres s’agitent : une promotion, à la Laverie, ce n’est pas quelque chose que l’on attribue sans évaluer la capacité de l’individu à prendre en charge des menaces comme le réveil de Cthulu ou la transformation des caméras de surveillance en système de pétrification à distance… Alors Bob va se voir affecter à une mission en compagnie d’agents très spéciaux et plongé dans le monde des méga-églises américaines.
Car on ne sait jamais, un pasteur fou pourrait confondre une créature inter-galactique avec le Christ et travailler à ouvrir un portail vers notre planète afin d’accélérer l’apocalypse…

L’avis d’Eumène :

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé l’ami Bob Howard, informaticien démonologiste perdu dans les méandres de la bureaucratie et de l’horreur, déjà croisé dans « Le bureau des atrocités » et « Jennifer Morgue ». Ici la bureaucratie s’efface toutefois au profit d’un épisode plus centré sur Bob et son évolution personnelle dans le cadre d’une aventure plus classique, si tant est que l’on puisse classer comme « classique » le mélange entre squelettes extra-plannaires, mythologie lovecraftienne, nécromantie et James Bond…
On sent que ce récit, nominé pour le prix Locus 2013, quoique bien construit et se suffisant à lui-même, n’en est pas moins une transition vers une nouvelle phase de l’oeuvre de l’auteur, surtout au vu des dernières lignes.
Bref un très bon roman, mais pas un excellent roman, nuance subtile mais qui coute un point à l’évaluation finale.

Note finale :

8/10

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Vie de Geek

Oscar Wilde – Complete Short Fiction

Auteur :

Oscar Wilde

Titre :
Complete Short Fiction

2003, 320 pages

Cycle :
/

L’avis d’Eumène :

Une série de nouvelles généralement fantastiques datant de la seconde moitié du dix-neuvième siècle,  aux thématiques variées et aux formes parfois proches du conte féerique, parfois à tendance plus moralisatrice, un ensemble finalement assez riche et assez représentatif de la plume de l’époque. Des histoires de fantômes, de géants, de sirènes ou de prédestination s’enchaînent pour évoquer à chaque fois l’époque victorienne et ses contraintes morales…

Une plume qui se fait parfois sombre, parfois férocement cynique, ou encore mélancolique ou romantique, un ensemble qui saura jouer sur tout le registre des émotions pour fournir aux lecteurs un bon moment avec un des grands noms de la littérature anglo-saxonne de la période d’apogée de l’Empire.

Note finale :

08/10

 

David K. Nouvel (ed.) et all. – Fragments d’une Fantasy antique

Auteur :

David. K. Nouvel (editeur)

Titre :

Fragments d’une Fantasy antique

2012, 237 pages

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Un recueil de huit nouvelles :

 

Fabien Clavel : Sur un fragment perdu du Satyricon

Une découverte archéologique révèle un fragment d’un texte fameux de l’Antiquité et nous présente les aventures d’un jeune homme poursuivi par la malédiction de Priape. Mais rien ne saurais triompher de la lubricité !

Jeanne-A Debats : Le miroir d’Electre

Tomber amoureux du gardien de la comptabilité du destin, cela vous déstabilise une jeune fille déjà pas très organisée dans sa tête. Mais quand en plus sa famille rejoue le script des Atrides…

Romain Aspe : Le Labyrinthe

Est-on bien sur de mesurer le génie de Dédale ? Et les motivations d’Icare, était-ce bien simplement de l’orgueil ? Que cache réellement le secret du labyrinthe ? Au pied de l’Olympe, les mortels s’agitent autour de questions bien compliquées…

Rachel Tanner : Le Sphinx

On connait tous la fameuse énigme. Mais on sait aussi que la banque ne perd jamais…

Lionel Davoust : Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse

Les plus grands projets de recherche nécessitent parfois un temps incommensurable, mais les expérimentations scientifiques d’hier et d’aujourd’hui donnent toujours naissance au même résultat : un long rapport circonstancié aux multiples références, au jargon dense et parfois bien plaisant !

Nicolas Delong : Les Dieux veulent, les Dieux prennent

De tout temps les hommes ont, pour toutes sortes de raisons, cherché à affronter les dieux. C’est ici le récit de l’un de ces combats qu’il nous est donné de découvrir, dans une ambiance digne d’une peinture de Goya.

Sylvie Miller et Philippe Ward : Voir Pompéi et mourir 

Prenez un détective à la Nestor Burma, ajoutez y un décors pompéien, des dieux bien classiques et une enquête à la croisée des cultures : c’est ce que vous obtiendrez avec cette nouvelle

Nathalie Dau : A couteau

Les statues de Marsyas écorché ornent tous les grands musées, mais savez vous d’où viens ce récit ?

L’avis d’Eumène :

Vous vous souvenez peut-être que j’avais participé à un challenge antiquité et SFFF, prologue à un colloque consacré à ce thème auquel j’assistais il y a quelques mois. A cette occasion je fis l’acquisition d’un recueil de nouvelles écrites pour le colloque par plusieurs auteurs français et vendu en avant première. Désormais en vente, je publie ce billet gardé au chaud depuis plusieurs mois déjà afin de vous encourager à en faire l’acquisition. Si toutes les nouvelles ne relèvent pas forcément du champ de la SFFF, elles ont toutes un lien bien visible avec l’Antiquité, une première bonne raison de les découvrir. Mais en plus la plupart sont fort plaisantes à lire, et ce sentiment est encore renforcé par le choix d’un papier plus épais que de coutume et d’une encre brune qui change du traditionnel noir d’impression.

Certes le prix de l’ensemble est un peu élevé, mais au moins on ne regrettera rien, au contraire, car le plaisir est bel et bien présent.

Note finale :

9/10

Challenge

Challenge antiquité et SFFF

Hervé Picart – La lampe de providence

Auteur :

Hervé Picart

Titre :

La lampe de Providence

2011, 220 pages

Cycle :

L’Arcamonde vol.5

L’histoire en bref :

Quand sa mystérieuse assistante offre une belle lampe à Franz Bogaert à l’occasion des fêtes, son patron n’y voit d’abord qu’un beau luminaire au design un peu particulier. Mais lorsque l’objet se révèle capable d’éclairer son propriétaire sur tous ceux qui en ont un jour fait l’usage, il comprend qu’il y a là un nouveau mystère à résoudre… Depuis son antre brugeois, Bogaert va donc se mettre en quête du passé de l’objet tout en cherchant à mettre au jour ce qui se cache derrière la disparition de son épouse et à éclairer les zones d’ombre entourant la si parfaite Lauren qui l’a remplacée dans son quotidien.

L’avis d’Eumène :

Première fois que je mentionne en ces pages cette série que je suis depuis quelques années déjà, et c’est avec un livre qui relève un peu le niveau après le coup de mou du quatrième tome ! Dans cet univers où Bruges sert d’écrin au mystère et où le fantastique (à opposer à la fantasy) trouve un héritier à la longue tradition des auteurs du nord, on se promène au gré d’une plume agréable dans des intrigues toujours déroutantes, accompagné de page en page par des personnages tenant autant de Louis la Brocante que du Commissaire Van In des romans de Pieter Aspe

Chouette lecture détente en tout cas que le design du livre contribue aussi à rendre agréable.

Note finale :

8/10

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– Critiques Libres

Le livre du dimanche

Eric Lysoe – Littératures Fantastiques : Belgique, terre de l’étrange III : 1914 – 1945

Auteur :

Eric Lysoe

Titre :
Littératures Fantastiques : Belgique, terre de l’étrange III : 1914 – 1945

2005, 448 pages

Cycle :
Belgique, terre de l’étrange (Vol. 3)

L’histoire en bref :

Alex Pasquier, Une histoire d’automates (1919)

Une nuit dans un atelier, des créatures ou des rêves étranges…

Gustave Vanzype, Les fouilles (1920)

Dans une atmosphère de décadence du monde, un équipage extraterrestre entame des fouilles au Louvre…

Jean Ray, La fiole jaune (1923)

Le maître belge du fantastique nous offre ici un récit digne de Lovecraft, dans le cadre d’une bien calme pharmacie…

Franz Hellens, Au repos de la santé (1923)

Sur la route du chalet Robinson, lieu de villégiature bien connu des Bruxellois, se font parfois de curieuses rencontres

Robert Poulet, Le briquet (1925)

Voyage halluciné dans un train de l’étrange

Michel de Ghelderode, Pantagleize (1925)

Celui que l’on connait essentiellement pour ses pièces de théâtre nous fournit ici un petit conte révolutionnaire…

Thomas Owen, Non-Lieu (1933)

Le père de « La truie » nous offre avec ce récit la narration d’une bien curieuse mort.

Marcel Thiry, La couleur (1936)

Étrange et terne univers que celui de ce marchand de charbon, étranges visions que celles de son patron, étrange univers que celui de cet auteur…

Jean de Boschère, J’entends crever ces bulles (1936-1938)

Promenade éphémère d’un curé effacé.

Eric de Haulleville, Le peintre Emile Feu (1941)

Un peintre quelque peu surréaliste, du moins autant que le contenu de son armoire.

Irène Hamoir, La cuve infernale (1944)

Course de moto, course contre la mort, course contre la terreur, course  fantastique…

Marcel Lecomte, Un rite de la solitude (1944)

La mémoire stimulée par le rituel

L’avis d’Eumène :
Quelques uns des plus grand nom de la littérature belge apparaissent dans ce volume qui une fois encore nous permet de saisir les différentes sensibilités, les nombreuses évolutions personnelles et de groupe d’un ensemble d’auteurs très divers mais unis par le Fantastique, le tout dans une période sombre et troublée

Note finale :

08/10

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Challenge : 

Challenge Littérature Belge

Anne Rice – The Wolf Gift

Auteur :

Anne Rice

Titre :

The Wolf Gift

2012, 404 pages

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Un riche jeune homme, Reuben « Sunshine boy » Golding, journaliste dilettante mais de talent, sa Porsche, sa compagne Céleste, sa famille soudée composée d’un père poète, d’une mère chirurgienne et d’un frère prêtre. Une vie à laquelle ne manque qu’un lieu, une place où trouver un sens à sa vie. Ce lieu, c’est sans doute cette vieille demeure sur la côte californienne, perdue au milieu d’une forêt de séquoias que lui fait découvrir Marchent, propriétaire des lieux qui cherche à s’en défaire pour rompre avec de mauvais souvenirs.

Seuls au milieux des bois, le visiteur et sa guide finissent par se rapprocher, une rencontre dont ils savent qu’elle sera unique mais qu’elle laissera des traces. Jusqu’à ce que l’horreur ne vienne les frapper dans leur intimité et que Reuben se retrouve à l’hôpital, changé au plus profond de lui même, victime d’une étrange mutation qui touche au coeur même des cellules de son corps.Il découvre aussi que Marchent est morte au cours de la nuit, et qu’elle lui a cédé sa maison, et tout son contenu, y compris son histoire.

Devant faire face à sa transformation, Ruben doit gérer ses rapports avec ses proches tout en se posant des questions sur la nature de la créature qu’il est devenu. Il devra apprendre à s’accepter, avec tout ce que cela peut impliquer…

L’avis d’Eumène :

Les deux derniers livres d’Anne Rice étaient assez mauvais, je vous l’avait déjà écrit. Cela tenait notamment au fait que l’auteur de la Chronique des Vampires s’était cantonnée à des volumes de petite taille : ce fut donc un premier soulagement pour moi que d’ouvrir ce livre de près de 400 pages imprimé sur un papier épais tenu par une couverture blanche sous la jaquette. Puis vinrent les premières pages, et le plaisir de retrouver la splendeur baroque de l’écriture d’Anne Rice. Ses descriptions de la vieille demeure de Nideck Point sont confortables comme un velours épais, nous enveloppant comme un lourd drap de tissus soyeux… Puis vient le contexte dans lequel ce récit va se dérouler : le héros bien sur, mais aussi cette étrange famille Nideck et ses mystères. Le coup de tonnerre de la transformation, réinterprétée ici sensuellement, presque érotiquement, qui rappelle que l’auteur s’était à une époque lancée dans la littérature érotique. Et puis le long processus d’acceptation de soi que va connaître le héros, et sa transformation finale.

J’avais suivi la page facebook de l’auteur tout au long de la rédaction du roman, et il est intéressant de voir comment les contenus qu’elle y avait diffusé ont été transformés, adaptés, intégrés dans le résultat final, même si tous les sujets n’y sont pas abordés et qu’elle veille à donner à son roman un aspect hors du temps, permettant à un lecteur d’imaginer ce récit aussi bien dans les dernières années du vingtième siècle que dans le courant du vingt-et-unième, même si la présence de quelques mots comme « iPhone » viennent parfois dissiper cette impression.

Le récit reprend aussi des éléments de la chronique des vampires, pas tant dans les détails (je n’ai relevé aucun élément permettant de joindre les deux univers) que dans les procédés narratifs ou les activités, les réflexions des personnages. Les scènes de chasse à la fin du récit rappellent ainsi certaines scènes du voleur de corps, l’éthique des loup-garous celle que se donnent Marius et ses proches, le récit de la naissance de l’espèce… Mais l’ensemble reste néanmoins différent de l’univers de Lestat et de ses compagnons et l’on n’est pas en permanence plongé dans le souvenir de cette série.

Il y a toutefois quelques défauts. D’abord certaines parties du récit sont trop courtes, trop condensées, trop vite expédiées. La rencontre avec Margon par exemple. Ensuite le roman « sent un peut trop la guimauve » par moment, surtout lorsqu’il est question de Laura. Contrairement à Lestat, Reuben est bien intégré dans son monde humain avant sa transformation et cela entraîne Anne Rice à des passages à mon sens inutile, surtout que le personnage reste assez plat, manque de relief. Par ailleurs le fait que le loup-garou est, contrairement au vampire, sexualisé, a poussé l’auteur à mettre en scène cet aspect d’une façon qui peut sembler antinomique avec certaines des caractéristiques de base de l’espèce, en particulier son côté impulsif. Notons aussi que la plume n’est pas toujours inspirée, loin de là, et que nombre de passages auraient sans doute du être ré-écris.

Mais de manière générale ce livre est une bonne lecture que je recommande à tous ceux qui veulent lire autre chose que de la « bit-lit » commerciale.

Il me reste juste une question : Les surnoms de Reuben sont-ils un moyen de se moquer des vampires de Twilight ?

Note finale :

8/10

Karen Chance – Claimed By Shadow

Auteur :

Karen Chance

Titre :

Claimed by Shadow (fr. : « L’appel de l’ombre »)

2007

Cycle :

Cassandra Palmer (vol. 2)

L’histoire en bref :

Une jeune fille est l’héritière de l’antique talent des Pythies, ces femmes capables de prévoir l’avenir et le passé en s’y projetant.
Poursuivie par toutes celles et ceux qui souhaitent contrôler ce talent, elle doit trouver des alliés susceptibles de l’aider à simplement survivre.
Mais elle doit aussi découvrir les causes de sa repoussante attraction pour un puissant maître vampire…

L’avis d’Eumène :

Une lecture qui m’a occupé le temps d’un bain, un livre que j’aurais tout aussi bien pu laisser tomber dans ma baignoire d’ailleurs tant il était… mauvais. Il s’agissait ici du troisième roman de « bit-lit » que j’avais acheté pour découvrir un peu le genre*…
« Claimed by Shadow » de Karen Chance ne vaut pas grand chose et reste un produit de grande distribution qui pourrait avoir été écrit par un ordinateur tant il correspond à un moule qui semble pré-établit.
On m’avait invité à découvrir la Bit-Lit, et les avis sur cet auteur semblait en faire une candidate représentative du genre… Sur cette base je dirais que je vais donc me contenter de cet échantillon !

Note finale :

05/10

Ils en parlent aussi :

* Deux autres notes seront prochainement publiées car, mes fiches étant dans le désordre, c’est ce roman qui est critiqué le premier

Anne Rice – Of Love and Evil

Auteur :

Anne Rice

Titre :

Of Love and Evil (L’Epreuve de l’Ange)

2010, 192 pages

Cycle :

Songs of the Seraphim (vol. 2) (Les chansons du Séraphin)

L’histoire en bref :

On retrouve dans ce second volume le tueur Lucky the Fox, également connu de quelques individus sous le nom de Toby O’Dare. Un homme en pleine rédemption, agent d’un séraphin qui lui a demandé de l’aider à répondre aux prières adressées à Dieu.

Après une première mission dans une Angleterre médiévale au service d’une famille juive, Toby a appris de son gardien qu’il était père d’un jeune enfant élevé par son amour d’adolescence. Les retrouvailles avec cette bien-aimée qu’il pensait perdue à jamais et ce fils dont il ignorait l’existence seront pour lui cause d’un grand trouble.

Tourmenté par la crainte que son passé violent puisse ressurgir, il accepte une nouvelle mission de son protecteur qui va décider de l’envoyer à Rome en pleine Renaissance. Pourra-t-il faire face à ses responsabilités et aux tentations de l’époque ?

L’avis d’Eumène :

La structure du récit est plus balancée que dans le premier roman, mais l’ouvrage est aussi beaucoup plus court. On y apprends moins sur les personnages que dans le premier volume de la série, et l’intrigue ressemble plus à une version allongée de la seconde partie de « Angel Time » avec quelques nouveaux éléments qui le rapprochent un peu de « Memnoch the Devil » par certaines des thématiques abordées.

On retrouve la plume d’Anne Rice et ses thèmes de prédilection, mais l’ensemble ne prend pas, la magie ne fait pas effet, et au final l’ouvrage est une petite déception : rien de mauvais, rien de vraiment bon non plus.

Note finale :

6/10