Philippe Curval – Juste à temps

Curval Juste à temps

Auteur :

Curval, Philippe

Titre :

Juste à temps

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Dans une station balnéaire de la baie de Somme un cinéaste est en plein doute sur la trajectoire que doit prendre sa vie.
Il décide de tout plaquer pour se réfugier sur le lieu de ses vacances d’enfance et de s’y attaquer à un projet neuf, son projet, mené sans les contraintes de l’extérieur : ce film sera le sien, et à lui seul.
Son thème ? L’expérience de deux frères paysans dans la région et devenus au début du XXème siècle fabriquant d’avions, leur compagnie créant des milliers d’appareils duruant la première guerre mondiale.
Le cinéaste se plonge donc dans le passé, les passés devrait-on dire : entre souvenirs personnels et enquête pour recréer la vie des frères Caudrons, il perd peu à peu le contact avec le présent.
Mais son obsession n’est pas la seule raison de son dérangement temporel car simultanément la région fait l’objet d’étranges perturbations du cours du temps…

L’avis d’Eumène :

Etrange roman que ce texte qui aurait plutôt pû s’intituler « Au fil des marées du temps » tant la mer, ses flux et reflux, est présente à tous les niveaux de ce texte de quelques 600 pages.
Au sortir de cette lecture un drôle de ressentit, on ne sait pas trop ce que l’on a lu. Science-Fiction ? Oui, certainement, surtout dans sa seconde moitié et en particulier sa fin. Roman philosophique ? Peut-être également, avec une amorce de réflexion sur le rapport à la technologie, ébauche qui aurait gagné à être approfondie.
Il se dégage en tout cas du roman une atmosphère particulière, à l’instar de l’apparence de la baie de Somme, l’autre grand personnage de ce roman dont les transformations au fil du temps rythment le récit autant que les péripétie du personnage principal, Simon Cadique (hommage à Philip K ?).
On a envie d’en connaître la suite, on en tourne les pages, mais en même temps on reste un peu sur le seuil de la porte, on n’entre pas vraiment dans le récit et l’on a du mal à s’attacher aux personnages. Des personnages qui peuvent parfois disparaître brutalement, oubliés dans le temps alors qu’ils avaient pu sembler importants jusque là.
L’intrigue elle même est parfois confuse, et le deus ex machina final est un peu faible, pas à la hauteur en tout cas du potentiel du récit.
Si la plume est souvent belle, surtout dans les descriptions de paysages, l’édition a par contre une fois encore été faite à l’économie, avec quelques coquilles bien visibles et puis surtout des passages qui auraient pu être retravaillés ou supprimés mais qui sont restés dans la version finale, au détriment de l’ensemble.
Une impression mitigée, une occasion sans doute manquée que ce récit.

Note finale :

6/10

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– Deux avis sur Sens Critique

Jason Lambright – In the Valley

Lambright In the Valley

Auteur :

Lambright, Jason

Titre :

In the valley

Cycle :

Paul Thompson (vol. 1)

L’histoire en bref :

Un futur indéterminé plus au moins quatre siècles après notre ère, sur Juneau, une planète rugueuse peuplée par des colons d’origine afghane.
Paul Thompson, officier des forces de la fédération, accompagne une unité de l’armée locale chargée de fouiller un village reculé où vivent des rebelles souhaitant l’indépendance de leur planète face à la vielle Terre.
Armés de copies à peine modifiées des vénérables Kalashnikov qui équipaient déjà les ancètres de leurs ancètres, utilisant des explosifs improvisés et menant une guerrilla permanente, ces insurgés pronnent un mode de vie d’un autre temps, d’un autre lieu…
Pire encore, Paul ne peut pas faire appel aux dernières technologies à sa disposition : tout l’objectif de sa mission est de conduire par l’exemple, donc lui aussi doit en rester au niveau low-tech des lieux : pas d’armure de bataille pour lui, il est aussi vulnérable qu’un autre aux balles de l’ennemi.
La bataille sera longue, l’issue incertaine…

L’avis d’Eumène :

L’auteur John Birmingham avait fait la pub de ce roman sur sa mailinglist, l’ouvrage était gratuit, j’en ai profité.
Ce texte écrit par un ancien capitaine de l’US Army ayant longtemps combattu en Afghanistan ne semble presque pas contenir de science-fiction, malgré le fait qu’il se déroule sur une lointaine planète, et ressemble plus à des mémoires de guerre.
Pourtant si l’expérience de Lambright transparait à chaque coin de page, cela n’en reste pas moins une fiction, première partie d’un récit en trois volumes qui prend progressivement des airs de Starship Trooper avec une plus longue phase d’introduction avant la guerre contre les aliens.
Le message politique est aussi nettement moins fort que dans Starship Trooper, pas de lien entre citoyenneté et armée dans ce récit par exemple.
Côté style c’est brut, ce n’est pas de la grande littérature du point de vue de la forme ! Pourtant ce caractère brut contribue à nous faire entrer dans le récit, et l’auteur parvient à garder notre attention jusqu’au bout et à nous pousser à acquérir les deux volumes suivants de la trilogie.
Au final donc une réussite, même si pas non plus le roman du siècle.

Note finale :

07/10

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Jean-Laurent Del Socorro – Boudicca

Del Socorro Boudicca

Auteur :

Del Socorro, Jean-Laurent

Titre :

Boudicca

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Rome, époque de Néron. Dans les campagnes de Britannia un drame se joue quand un collecteur d’impôts véreux se fait complice de la rapacité d’administrateurs corrompus. Une femme est violée et dépouillée de ses biens. Cette femme s’apelle Boudicca.
Le roman se place du côté des Iceni et suit la jeunesse puis la révolte de la reine guerrière jusqu’à son ultime destin…

L’avis d’Eumène :

L’histoire est très connue, surtout chez les Anglo-Saxons. Plusieurs romans ont déjà pris ces évènements pour sujet, notamment ceux de M.C. Scott : la révolte des Iceni fait partie du folklore britannique au même titre qu’Arminius chez les Allemands ou, dans une moindre mesure, Ambiorix et ses Eburons en Belgique.
Malheureusement la version qu’en donne Del Socorro n’est pas la meilleure qu’il m’ait été donné de lire, loin s’en faut. Insérant quelques éléments que l’on pourrait considérer comme fantastiques, l’auteur s’essaye surtout à une fresque historique sans vraiment s’en donner les moyens.
Préférent un récit que l’on qualifierait presque d’intimiste à la grande histoire, Del Socorro ne prend pas de risque et ne va donc pas s’intéresser à la « grande histoire ».
Mais sa reconstitution du quotidien de ces celto-britons n’est pas non plus à la hauteur, les personnages manquent de profondeur, et le texte est, à 250 pages, si court…
Bref si vous voulez vous plonger dans un univers celtique préférez Jaworsky, au moins trouverez vous là de la vraie matière à lire…

Note finale :

3/10

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David Gemmel – Le Lion de Macédoine (Intégrale)

David Gemmel Lion de Macédoine

Auteur :

Gemmel, David

Titre :

Le lion de Macédoine, intégrale

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Parménion est un jeune spartiate, ou à tout le moins devrait être considéré comme tel. Il a subit leurs entrainements depuis l’enfance, il a subit aussi leur haine et leur jalousie devant ses talents.
Pris sous la protection de l’exilé athénien Xénophon, il devient le meilleur stratège de toute la Grèce de ce quatrième siècle avant notre ère, mais il n’a toutefois pas encore appris à maîtriser ses sentiments.
Son amour pour une belle spartiate va le condamner à son propre exil à Thèbes, ville ennemie de Sparte qu’il aide à se soulever contre ses anciens frères d’armes et qu’il conduit, avec le politicien Epaminondas, à de brillantes victoires.
Devenu mercenaire, conduisant des armées pour de l’or comme d’autres pilotent des navires marchands pour le compte de riches armateurs, il devient une véritable légende au point qu’un jeune homme ambitieux fait appel à ses services.
Cet homme c’est Philippe, nouvellement monté sur le throne de Macédoine, un petit royaume du nord de la Grèce soumis à la menace de trois ennemis aussi puissants que différents : chacun nécessite une approche nouvelle si le royaume espère survivre.
Combinant leurs forces, le politicien Philippe et Parménion vont faire du pays le plus puissant du monde hellenique.
Mais dans l’ombre un autre combat se joue. Des forces magiques d’une rare puissance s’affrontent pour empêcher le retour sur terre du chaos personnifié, qui s’incarnera dans un enfant à naître et dont la destinée changera la face du monde.
Bientôt Parménion lui-même aura un rôle à jouer dans ce combat qui mettra en doute tout ce en quoi il a toujours cru…

L’avis d’Eumène :

J’en avais bien sur entendu parler depuis longtemps, mais je ne m’étais encore jamais attaqué à ce classique de la fantasy antique. Je n’avait pas d’attentes particulières à son sujet, mais je suis ressorti de sa lecture avec un avis peu enthousiaste.
Par certains aspects il fait bien entendu songer au cycle des Macht de Paul Kearney, de 20 ans son cadet, mais ici il est surtout arrivé sur ma table après la lecture d’Aube de Fer de Matthew Woodring Stover.
Et le roman de Stover, même s’il se déroule dans un tout autre contecte chronologique, n’en reste pas moins bien plus cohérent, mieux documenté, plus intéressant à lire et plus divertissant par tant d’aspects que derrière le roman de Gemmel apparait presque plat.
Je soupçonne qu’une partie de mon désanchantement est aussi lié à l’âge du texte, qui remonte tout de même à la fin des années 80 et au début des années 90, celui de Stover affichant 10 ans de moins au compteur.
Soyons juste, tout n’est pas à jeter, loin de là. La première partie, qui correspond en gros à l’enfance de Parmenion, est assez bonne, mais la suite est vraiment plus fluctuante.
Je ne suis d’ailleurs pas sur que relire Raymond Feist aujourd’hui me procurerais autant de plaisir qu’à l’époque où je l’ai découvert, avant la lecture d’Erikson et de son cycle Malazan.
Mais le facteur reconstitution de l’antiquité a aussi certainement joué dans mon manque d’appréciation,

Note finale :

6/10

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Le cafard cosmique

Matthew W. Stover – Aube de Fer

Stover Aube de Fer

Auteur :

Matthew Woodring Stover

Titre :

Aube de Fer

Cycle :

Barra la picte

L’histoire en bref :

Troie est tombée, Ramsès II règne depuis tellement longtemps sur l’Egypte que nul ne se souvient plus d’un autre souverain, et Barra la Picte est arrivée trop tard pour la plus grande bagarre de tous les temps.
Voilà en résumé la situation, à laquelle il faut ajouter qu’elle est sans le sous mais possède un rare talent pour le maniement de la hache et la découverte des ennuis.
D’ailleurs ses compagnons, Leucas l’athénien qui a assiégé la cité dardannienne et Khépéru le magicien égyptien banni de sa patrie, commencent à en avoir un peu assez d’être toujours au coeur de la bataille…
Les trois compagnons sont arrivés à Tyr, en Phénicie, où Barra à des connexions et pense pouvoir se refaire une santé financière. Sauf que la ville semble troublée, on parle de magie noire, de sorcellerie…
Alors que la situation politique est explosive, Barra va devoir comprendre ce qui se passe afin d’éviter de mourrir d’un mauvais coup de couteau dans une ruelle sombre…

L’avis d’Eumène :

Un excellement moment de lecture ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à lire une oeuvre de fantasy, qui plus est une oeuvre sise dans un contexte antique.
Certains compareront vite Barra à Xena la guerrière, et la comparaison tournera vite en défaveur de la seconde : Barra mets des claques avec forces jurons, colle des begnes sans se retourner pour admirer son oeuvre et joue des méninges aussi bien que de l’humour pour le plus grand plaisir des lecteurs.
La reconstitution du monde de la Tyr ancienne est soignée, bien plus que dans beaucoup de romans historiques, et l’intégration des éléments fantastiques bien trouvée.
Le récit est pour sa part rythmé, dans un vocabulaire assez riche qui contribue à plonger le lecteur dans l’histoire, et comprend des retournements de situation intéressants.
Je ne vais pas poursuivre plus longtemps, simplement vous inviter à lire ce roman !

Note finale :

10/10

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Noosphère
– David Colignon, sur Présence d’esprits, a moins apprécié

Fabien Clavel – Homo Vampiris

Clavel Homo Vampiris

Auteur :

Clavel, Fabien

Titre :

Homo Vampiris

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Vous vous en doutiez, mais c’est confirmé : les vampires sont là. Le soucis c’est que certains d’entre eux ne s’entendent pas vraiment avec leurs voisins, au point de proner la révolution…
La jeune Nina s’est retrouvée embarquée malgré elle dans le conflit entre vampires orthodoxes et révolutionnaires, et pas forcément du côté de ceux qui ont le plus de chances de s’en sortir…
Mais les Bathory, comme s’appellent les traditionalistes, ont d’autres chats à fouetter : certains de leurs autres plans connaissent quelques râtés alors que leur succès garantirait leur hégémonie pour des siècles.
Qui sait quel sera l’ultime dénouement de ce conflit ?

L’avis d’Eumène :

De la bit-lit fort classique par bien des aspects, c’est ce que je retiens de ce polar vampirique mené tambours battants par Fabien Clavel. Ce n’est pas mauvais, c’est même par moment franchement bon, mais ce n’est pas ma tasse de thé pour autant.
La femme est encore une fois objet à fantasmes sexuels, comme trop souvent dans ce genre de récits, même si elle est l’héroïne.
Le monde est classiquement divisé entre deux clans de vampires luttant pour le pouvoir, et un jeu de flashback permet d’enrichir l’univers d’éléments de background sans passer par les trops fréquents récits des anciens que l’on trouve dans d’autres récits.
Globalement l’ouvrage n’est en outre pas un succès car il semble avoir été quelque peut baclé, surtout vers la fin, et le travail éditorial pêche par son manque d’attention aux détails, laissant passer trop de coquilles diverses.
Bref ce ne sera certainement pas ma lecture de l’année, sans toutefois s’être jamais montré vraiment mauvais.

Note finale :

6/10

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– Le cafard cosmique en parle

Emmanuelle Nuncq – Symbolisme

Emmanuelle Nuncq Symbolisme

Auteur :

Nuncq, Emmanuelle

Titre :

Symbolisme

Cycle :

Palimpseste (vol. 2)

L’histoire en bref :

Quelques mois après les étranges évènements de Paris, la vie a repris son cours normal pour la plupart des gens.
En revanche d’autres, à l’instar de Samuel et de Clara, continuent à vivre de grands changements : désormais membres des hautes sphères du pouvoir, membre d’un conseil spécial créé par le président suite aux désordres causés par la Pythie, ils sont aussi mari et femme.
Brusquement Samuel et le président se mettent à avoir des rêves visiblement envoyés par la Pythie.
Immédiatement une expédition se met en route pour Delphes, où la statue a été renvoyée : c’est le début d’un voyage qui les emmenera de site archéologique en site archéologique, mettra leur courage et leur couple à l’épreuve, et les forcera à faire preuve d’ingéniosité…

L’avis d’Eumène :

On se souviendra que si j’avais apprécié le premier roman de la série, il n’en restait pas moins que ce texte présentait un certain nombre de défauts.
Il est donc plaisant de voir que ce second roman a su en corriger un certain nombre, conservant l’esprit du premier tout en évitant de tomber dans le caractère brouillon ou dans les intrigues inutiles constatées dans le premier.
Les personnages sont ainsi plus mûrs dans leurs descriptions et les deux principaux fils d’intrigue sont bien mieux construits et conduits.

Bref une belle progression qui fait attendre la suite sans craintes pour sa qualité.

Note finale :

8/10

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– Nenvyal sur De fil en histoire

Daniel Godfrey – New Pompeii

new pompeii

Auteur :

Godfrey, Daniel

Titre :

New Pompeii

Cycle :

/

L’histoire en bref :

Nick Houghton est un jeune chercheur coincé entre des coupes budgétaires et la terrible réputation de son riche père, deux obstacles majeurs à la réalisation de sa thèse de doctorat sur Pompei. NovusPart est une compagnie très controversée dont les recherches pour une source d’énergie illimitée ont mené à une découverte plus fantastique encore, sous la forme du voyage temporel.

Lorsque Nick se voit proposer l’opportunité de travailler sur New Pompeii, le dernier projet de NovusPart, il voit le moyen de laisser derrière lui ses ennuis tout en mettant à profit ses connaissances et en vivant sa passion. Il ne se doute pas encore que ses ennuis ne font en réalité que commencer…

L’avis d’Eumène :

Je sais bien qu’il ne faut pas se fier aux couvertures pour choisir un livre, mais celui-ci m’avait intrigué lors de mon dernier passage à Londres. Je peux tout de suite dire : j’ai bien fait de me l’offrir ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus dévoré ainsi en une soirée près de 450 pages de roman, et quel plaisir, même si ce n’est pas forcément ce à quoi la couverture pouvait faire penser.

L’auteur britannique n’est pas un spécialiste de l’antiquité, mais il a su se documenter de façon approfondie et, surtout, éviter les pièges qu’auraient pu causer trop de descriptions. Mieux, un artifice lui permet même de faire accepter au lecteur tout élément infidèle aux vestiges de Pompéi en déclarant d’entrée que New Pompéi est bien une reconstitution peuplée des habitants de la ville antique sauvés quelques instants avant leur mort durant l’éruption de 79.

Godfrey a également su intégrer une intrigue intéressante pour faire progresser l’histoire, même si la fin peut paraître un peu bâclée, en particulier la résolution du fil de Kirsten. Il introduit nombre d’idées qui, si elles ne sont pas forcément des plus innovantes, n’en restent pas moins efficaces et, surtout, trop rarement vues dans les romans mettant en scène la confrontation entre personnes de deux ères éloignées.

En particulier le rapport entre modernes et anciens est bien représenté : difficultés linguistiques, mépris et sous-évaluation des uns et des autres,… tous les points que Lyon Sprague de Camp pointait comme important il y a plus de 50 ans et que peu d’auteurs ont repris reviennent dans ce texte, intégrés à des points divers.

Je pourrais encore continuer longtemps sur ce livre, mais je vais m’arrêter ici avec simplement une très forte invitation à le lire !

Note finale :

9/10

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2016 dans le rétroviseur

Et voilà, nous sommes le 31 décembre et il est temps de faire le point sur une nouvelle année de lecture, pratiquement 7 ans jour pour jour après la publication de la première fiche de lecture sur ce site (le 3 janvier 2010, déjà !). Alors, 2016, année faste ou cru médiocre ?

La PAL comprend 107 lignes, dont 34 restent  à lire. En 2015 c’étaient 38 titres qui attendaient d’être lus, pour 144 romans figurant sur la PAL. Le constat est indéniable : moins de lectures de nouveaux titres cette année, mais une progression de la PAL vers un chiffre plus raisonnable. Bien sur, comme d’habitude, elle ne comprend pas l’autre bibliothèque, qui possède un certain nombre de titres en attente elle aussi. Bien sur également il y a eu pas mal de relectures pour mes recherches, notamment une nouvelle fois une bonne partie de l’oeuvre d’Anne Rice, ce qui fait à chaque fois une belle masse d’ouvrages…

Un facteur important l’an dernier était l’arrivée de ma liseuse, cette année ce sont 31 titres électroniques-only que j’ai lu dessus. Par contre j’ai également lu un certain nombre de livres que je possède sur papier mais que le format rend inconfortable à manipuler : c’est ainsi que j’ai notamment lu le dernier volume de la trilogie Gallica, de Loevenbruck.

Au total ce sont 14 livres achetés il y a un an ou plus qui ont été lus, dont un de 2011, 2012 et 2013 respectivement, ce qui n’en laisse plus que 24, le coeur de la PAL que je tiens absolument à éliminer au plus vite histoire de me donner bonne conscience 🙂

Mais qu’ais-je lu ? En pratique, science-fiction et fantasy font jeu égal et représentent près de 40% de mes lectures de 2016, suivi de près par les romans historiques (19%). L’Uchronie (11%), les techno-thrillers (8%) et les romans d’aventure (8%) viennent ensuite, suivis par les polars (7%) et les romans fantastiques (5%) qui clôturent la liste.

Par contre, et contrairement à 2015, j’ai été un peu plus actif sur ce blog avec dix fiches de lecture, un nombre bien insuffisant mais meilleur que celui de l’an dernier. Il faut aussi noter un changement de design, qui est venu donner un coup de jeune à la présentation de ce blog.

Bref de bonnes bases pour commencer 2017, en espérant que cette année puisse exaucer tous vos vœux !

 

 

 

Jeanne A. Debats- L’héritière

lheritiere

Auteur :

Debats, Jeanne A

Titre :

L’héritière

Cycle :

Le testament (vol. 1)

L’histoire en bref :

La jeune Agnès a de gros problèmes qui l’empêchent de vivre normalement. Fille de sorcière, elle a surtout la fâcheuse habitude d’attirer tous les morts du quartier à chacun de ses déplacements, et ils ne sont pas jolis à voir. Mais quand sa famille est décimée par un accident de la route elle ne va pas avoir d’autres choix que d’accepter la proposition de son oncle notaire pour assurer sa survie.

Cependant l’oncle Géraud n’a pas une clientèle très… normale. C’est vrai quoi, vous ne vous attendez généralement pas à trouver vampires et loup-garous chez votre gratte papier classique ! D’un autre côté cela présente quelques avantages, puisqu’il est plus que d’autres à même de vous aider dans vos problèmes surnaturels… quand il ne vous en cause pas de nouveaux !

L’avis d’Eumène :

J’ai découvert cette auteure l’an dernier à Sèvres, et sa métaphysique du vampire m’avait bien plus. On retrouve d’ailleurs ici le personnage de Navarre, vampire anciennement employé par le Vatican pour ses basses œuvres, même s’il est cette fois en arrière plan.

Ce que l’on retrouve aussi c’est de l’humour à foison, une intrigue rondement menée, et le développement d’une nouvelle géographie parisienne inconnue des touristes, exception faite bien entendu du Père-Lachaise…

Debats donne aussi suffisamment d’aperçus sur les coulisses de son univers pour donner envie d’en savoir plus : coven de vampires, meutes de garous (et je ne parle pas ici du chanteur…), cafés branchés surnaturels, toute une vie qui n’est pas sans rappeler l’ambiance d’un Blade ou d’un Underworld, mais le tout parfois tourné un peu en dérision, ou à tout le moins sans le glamour hollywoodien.

Bref une chouette lecture mais qui ne restera pas forcément dans les anales. On lira toutefois plus que probablement la suite déjà annoncée.

Note finale :

7/10

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